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Historia y MEMORIA
versión impresa ISSN 2027-5137
Resumen
GRUZINSKI, Serge. La longue marche de l’histoire européenne. Hist.mem. [online]. 2020, n.spe, pp.81-101. Epub 31-Jul-2020. ISSN 2027-5137. https://doi.org/10.19053/20275137.nespecial.2020.11582.
Aujourd’hui, les sciences sociales doivent circuler dans les mondes islamique, africain, asiatique et occidental, car le discours européen ne peut plus se prétendre universel. En 1517, il y a 500 ans, la réforme de Luther a brisé l’Europe. Cette même année, les conquérants espagnols sont arrivés au Mexique pour le coloniser et le christianiser. De plus, ils ont introduit notre manière d’écrire l’histoire. Les vainqueurs ignoraient tout sur les sociétés indigènes. Or, pour imposer sa loi, ils devaient absolument connaître les mœurs et, de ce fait, le passé des vaincus. Toutefois, il fallait comprendre ce que c’étaient l’histoire et le temps dans l’esprit des indigènes. Le temps n’était pas encore une valeur universelle. Comment les espagnols, formés dans une Europe chrétienne où l’histoire était chronologique et avait une orientation, ont compris et accepté la cosmologie mésoaméricaine? Civilisés contre barbares? Pendant quelques décennies, la machine du temps des envahisseurs s’adonnait à capter les souvenirs des sociétés natives amérindiennes afin de fabriquer un passé qui puisse se lier à l’ancien patrimoine de la chrétienté. Cet article explore les débuts de l’expansion colonial et tente d’expliquer comment, sur le terrain, les religieux et les indiens ont commencé à écrire l’histoire du monde.
Palabras clave : Europe; Amérique; Histoire global; histoire coloniale; eurocentrisme.