Editoriale

Après le fait de persister à réévaluer notre revue auprès de l'Index Bibliographique National – Publindex, nous sommes satisfait d'avoir obtenu le classement de notre revue en Catégorie B. Si nous avons continué avec cette tâche, c'est parce qu'en suivant les paramètres d'indexation, notre revue tend à améliorer dans l'édition de chaque numéro. Pourtant, nous continuons à insister sur le fait que les évaluations des publications, y compris les revues, sont soumises malheureusement aux structures formelles motivées par le marché et l'utilitarisme des publications pour des mesures et des évaluations de qualité dans les universités et centres de recherche. En définitive, ces méthodologies-là renferment l'empreinte du capitalisme sauvage qui, depuis longtemps, a pris contrôle sur l'éducation et la production de connaissance. Nous insistons sur le fait que le seul aspect profitable que l'on a vu dans ces structures omniprésentes, est celui de la visibilité de notre publication et la diffusion nationale et internationale de notre travail.

Nous présentons dix articles dans ce numéro. Ils ont été évalués positivement dans un groupe de vingt-six, soumis à la rigoureuse évaluation d'arbitres spécialisés dans le domaine qui aborde chacun d'entre eux, liés aux institutions nationales et internationales. Lors de la compilation des articles approuvés pour l'édition finale, on a pu organiser quatre parties que l'on voudrait partager dans ce numéro.

La première partie réunit trois articles de réflexion dirigés à l'étude de la femme dans la littérature colombienne du XIXème siècle, en se spécialisant dans l'œuvre de Tomás Carrasquilla, La Marquise de Yolombó. Ces travaux font partie du projet de recherche « La Femme dans la Littérature colombienne ". Ces trois écrits convoquent un personnage principal comme motif d'étude: Madame Bárbara Caballero et ce qu'elle incarne en termes idéologiques, esthétiques et politiques. Ainsi, on conclut une position critique de ce roman par rapport aux normes esthétiques en vigueur, qui appuyaient les positions politiques et idéologiques de l'époque. D'autre part, on caractérise Madame Bárbara Caballero en tant que femme libérale progressiste pour qui, dans le contexte conservateur, il est impossible d'imposer sa position; on peut le voir dans ce qu'un des articles appelle: "la métaphore de l'inclusion " de la femme à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle.

La deuxième partie présente deux articles qui sont d'accord sur le fait de présenter, à partir d'une étude du lyrique colombien d'un côté, et de l'œuvre de Manuel Zapata Olivella, de l'autre, l'émergence des œuvres littéraires dans lesquelles leurs auteurs présentent une critique vis-à-vis des positions traditionnelles de l'esthétique littéraire colombienne.

Dans la troisième partie, le lecteur de La Palabra trouvera un article qui étudie le livre Voix, de l'écrivain argentin Antonio Porchia, en mettant en relief le rôle marginal que cet écrivain a eu, grâce à sa manière particulière d'écrire et à la mauvaise acceptation que son œuvre a eu au moment d'être écrite. Dans le domaine de la littérature latinoaméricaine, qui caractérise cette partie, on dispose d'une étude du roman Simone, qui a reçu le prix Rómulo Gallegos l'année dernière; on y propose une vision désenchantée de la littérature pour le XXIème siècle.

Pour finir, la quatrième partie réunit, pour la deuxième fois, quelques travaux qui sont le résultat des recherches de la Maîtrise en Littérature de l'UPTC. On y trouve trois articles qui présentent une vision séparée de la manière traditionnelle d'étudier la littérature, en établissant une connexion entre les concepts de Recherche – Création, dans le domaine de ce qui est littéraire, et l'ouverture de nouvelles manières d'étudier la littérature, à partir du dialogue avec d'autres disciplines et d'autres expressions artistiques comme le performance, les travaux sur le corps et des œuvres littéraires éloignées de la vision traditionaliste de la machine littéraire.

Comme d'habitude, nous invitons nos lecteurs à partager les conclusions qu'ils puissent tirer d'un nouveau numéro de notre revue.

Witton Becerra-Mayorga
Éditeur
Universidad Pedagógica y Tecnológica de Colombia, Tunja-Boyacá. Colombia