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Revista Guillermo de Ockham

 ISSN 1794-192X ISSN 2256-3202

        26--2023

https://doi.org/10.21500/22563202.6435 

Éditorial

Histoire et Fiction : Unen Nouvelle Alliance

Historia y ficción: una nueva alianza

History and fiction: a new alliance

1.Universités à Paris 12; Paris; France.


Les années structuralistes des années 1960 ont été marquées en France par la volonté d’une écriture intransitive, tournant le dos à la société au nom d’une écriture blanche, intransitive disait Roland Barthes, coupée du réel, du référent. Or, on assiste aujourd’hui à un « retour » de la fiction, du roman vers le monde social. On pourrait penser qu’il s’agit d’un retour au XIXe siècle, au réalisme d’un Balzac, d’un Zola, mais en fait cette nouvelle approche du social est nourrie des apports de la linguistique, de la sociologie, de la psychanalyse, de l’histoire. Le temps présent est marqué par l’opacification du devenir, du projet et se rabat sur le présentisme. Ce présentisme a pour conséquence de modifier fondamentalement note rapport au passé qui ne correspond plus à un des éléments qui porte vers l’avenir, mais devient mélancolique, nostalgique, patrimoniale, faute de projet vers un futur.

C’est dans ce nouveau régime d’historicité que la littérature s’enrichit en éclairant le contemporain grâce à sa capacité à donner une visibilité à l’imaginaire. Le politique étant en pleine déréliction faute de projet d’émancipation adapté à notre monde contemporain, la fiction, la littérature semble prendre le relais pour établir un diagnostic critique et énoncer un certain nombre de pistes novatrices pour construire un monde d’avenir plus juste.

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de constater un chassé-croisé entre des historiens fascinés par les pouvoirs de la littérature et des romanciers empruntant tout le dispositif d’enquête de l’historien. D’où la multiplication de ce que Dominique Viart qualifie de « romans historiens » qui n’ont rien à voir avec le retour aux vieux « romans historiques ». Longtemps, l’écriture romanesque a été considérée, notamment durant la période structuraliste, comme coupée du monde réel, abstraite de considérations psychologiques ou sociologiques, visant à une écriture pure, évidée, blanche. Aujourd’hui, et depuis quelques décennies, les écrivains font retour vers le monde qui est le leur, l’interrogent et essaient de le représenter par le roman. Pour réaliser ce désir d’être-au-monde, les romanciers quittent la quiétude de leur cabinet de travail et partent enquêter, traquant les zones invisibles dans une démarche qui se veut souvent réparatrice des fêlures et blessures multiples d’un monde social souvent violent et fondamentalement inégalitaire.

Ce retour du roman à une écriture transitive bouscule le paysage éditorial qui s’était fondé sur une ligne de partage entre fiction et non-fiction. Il fait naître nombre d’hybrides nés du mariage incestueux entre enseignements des sciences humaines et sociales et exigences littéraires, entre réel et imaginaire, entre connaissances et rhétorique stylistique. Le roman d’aujourd’hui vient exprimer les caractéristiques d’un temps présent marqué tout à la fois par la difficile saisie d’un passé trop longtemps amputé de tous ses possibles car envisagé dans une perspective téléologique, par l’opacification du futur et le repli, faute de pouvoir penser l’avenir, sur un présentisme, source de mélancolie toujours résignée.

On peut lire aussi dans la production romanesque actuelle une véritable radioscopie de notre société. La richesse de cette vitalité retrouvée de l’expression romanesque représente un véritable défi pour les sciences humaines et sociales et pour les historiens qui prétendent penser et dire le monde social et le rapport passé/présent. Faut-il pour autant, quand on se situe du côté des sciences humaines, renoncer et rendre les armes devant les arguments de la littérature ? Certes pas. De la même manière, faut-il en conclure que la fiction serait morte et avec elle la littérature ? Certes non, pas davantage. Le contemporain, c’est en effet aussi l’extension de l’écriture de l’imaginaire.

On ne peut, au contraire, que se réjouir de cette fécondité des romanciers venant renforcer les enquêtes scientifiques et vice-versa pour explorer, exprimer et comprendre notre temps présent. L’Histoire avec sa grande H de drames est devenue une source majeure d’inspiration des romanciers. Depuis les années 1980, la porosité entre ces deux formes de la représentation est confortée par un contexte historique qui rapproche les thèmes d’inspiration et le mode de travail des historiens et des romanciers. La littérature française contemporaine se confronte au réel jusqu’à inventer des protocoles d’expérimentations et des pratiques de terrain que l’on retrouve dans les sciences humaines, particulièrement dans la discipline historique, et sa quête des traces visant à établir la vérité factuelle. En contrepoint, dans ces investigations sur le terrain, l’écriture est impliquée et la subjectivité n’hésite pas à laisser libre cours à ses affects qui, au lieu d’invalider le récit, lui offrent une garantie.

Dans mon dernier ouvrage, Les vérités du roman. Une histoire du temps présent (Dosse, 2023), je souligne la fécondité de ces œuvres et leur capacité à établir une radioscopie de l’intérieur même de notre contemporanéité ; elles écrivent, à l’égal des historiens, notre temps présent. En parallèle, mon enquête montre que les inflexions de la discipline historique depuis les années 1980 favorisent ces rapprochements entre littérature et histoire qui rappellent la nature ambivalente de l’opération historiographique, prise en science et fiction, comme l’avait perçue Michel de Certeau (1975).

Le nouveau régime d’historicité que nous traversons est caractérisé par François Hartog (2003) de « présentisme » ; il est marqué par une opacification du futur, faute de projet d’avenir, ainsi que par l’absorption du passé dans le présent. Ce régime d’historicité se traduit à la fois dans les expressions littéraire et historique par un nouveau rapport à la temporalité. Ce rapprochement est d’autant plus spectaculaire que l’historien se tourne de plus en plus vers le temps présent et lorsqu’il se penche sur le passé, c’est pour découvrir qu’il y projette des interrogations qui lui viennent du présent. Beaucoup des écrivains d’aujourd’hui se sont mis à enquêter, à quitter leur table de travail pour aller sur le terrain et, à la manière des ethnologues, en rapporter des romans au plus près des tensions qui traversent la société. En ce début du XXIe siècle, on est loin d’une littérature dénoncée hier comme purement narcissique et nombriliste. Tout au contraire, la sensibilité des écrivains aux événements contemporains, aux traumatismes du passé, et à la manière dont ces derniers ont été métabolisés par la mémoire collective, est frappante et rejoint les travaux des historiens, au point que l’on assiste parfois à de frileuses réactions de défense des frontières.

Ce souci des écrivains d’aujourd’hui de représenter les diverses composantes de la société à partir de vécus singuliers résonne avec les recherches des historiens qui privilégient les études à hauteur d’hommes, les échelles micro, la pluralité des situations et des manières de vivre le temps. Certes, il reste entre les deux modes d’écriture, littéraire et historique, un rapport différent à la vérité. On attend de l’historien qu’il soit animé par son intentionnalité véritative, par ce que Ricoeur identifie comme relevant de la « représentance1» ; on n’attend pas principiellement cet objectif du romancier. On ne peut donc pas préconiser une indistinction entre histoire et fiction, contrairement à ce que semble laisser entendre Ivan Jablonka (2014) quand il écrit que L’histoire est une littérature contemporaine, car l’opération historiographique inclut une phase épistémologique indispensable dont peut se passer la littérature.

Carlo Ginzburg (2006), qui a pourtant exploré dans ses travaux la question des « rapports entrehypothèses de recherche et stratégies narratives » (p. 7), aime à répéter que depuis qu’il est historien, il s’efforce de raconter « des histoires vraies ». Il pourfend les écueils dans lesquels, selon lui, sont tombés de nombreux narrativistes alimentant la tendance à ce qu’il qualifie de scepticisme postmoderne en estompant la frontière entre récits de fiction et récits historiques, au nom du constructivisme. Si Ginzburg (2006) reconnaît, s’appuyant sur les travaux de Marc Bloch sur Les Rois thaumaturges ou de Georges Lefebvre sur La Grande peur de 1789, que nul ne peut nier que le faux, le légendaire aient une efficace historique et doivent être considérés comme des objets dignes d’historisation, « il n’en demeure pas moins qu’une prise de position préliminaire sur leur authenticité ou leur fausseté est, à chaque fois, indispensable » (p. 16). Pierre Vidal-Naquet (1987a) a relevé avec courage et compétence le défi négationniste à propos de l’existence des chambres à gaz. Carlo Ginzburg s’est appuyé sur sa réfutation des thèses de Robert Faurisson dans son article « Un Eichmann de papier » (Vidal-Naquet, 1987b). A l’occasion d’un Colloque en 1989 organisé par Saul Friedländer, il a souligné avec vigueur le rôle majeur du témoin dans l’établissement de la vérité factuelle et l’impératif pour l’historien de donner le primat au principe de réalité (Ginzburg, 1992).

Néanmoins, malgré ce rappel épistémologique, on constate un rapprochement entre historiens et romanciers dans leur quête similaire de vérité, d’authenticité du vécu, favorisé par le tournant phénoménologique actuel. Depuis longtemps déjà l’histoire a renoncé à sa position de surplomb et a abandonné toute forme de téléologie. Elle ne présuppose plus un sens fléché déjà-là avec sa cohérence immanente. Les historiens cherchent à restituer l’univers prosaïque des acteurs, de la doxa, et d’un temps plus individué, plus soumis à l’aléa, soit autant de directions qui contribuent à de nouveaux agencements féconds entre écriture littéraire et historienne. La part de plus en plus réflexive de la pratique historienne débouche vers une histoire au second degré impliquant la mise en visibilité de la personnalité historienne. Elle donne à lire son enquête et dévoile l’échafaudage qui a permis la recherche.

Romanciers et historiens ont massivement investi le temps présent. Mais ce temps présent est-il réductible à une simple période supplémentaire assimilable à l’histoire immédiate, telle que l’entendent Jean Lacouture et Jean-François Soulet, ou à l’histoire du très contemporain telle que la définit Pierre Laborie, soit une prospection du proche s’ajoutant aux quatre vieilles périodes traditionnelles : l’Antiquité, le Moyen Âge, l’époque moderne et la période contemporaine ? On peut, me semble-t-il, concevoir le temps présent différemment, non pas réduit à l’étroite pellicule de l’immédiateté, mais relevant de la contemporanéité du non-contemporain dont les racines plongent dans l’épaisseur temporelle indéfinie de l’expérience humaine, soit tout le présent du passé, que Koselleck appelle l’espace d’expérience. Conçu ainsi, le temps présent semble plus propice à rendre compte à la fois du vécu de la temporalité par les sociétés et les individus du passé, et de la complexité et de l’enchevêtrement des temporalités. Avec une telle approche, on sort des délimitations traditionnelles entre périodes. Rappelons à cet égard une évidence, les découpages du temps ne sont qu’artefacts ; ils n’ont aucun substrat naturalisé, comme l’a montré Jacques Le Goff (2014). On retrouve cette conception novatrice et transgressive dans le programme d’une direction d’études sur « l’histoire du présent » qu’avait proposé pour son élection à l’EHESS Pierre Nora en 1975. Il évoquait l’histoire contemporaine comme le parent pauvre des études historiques, frappée d’infériorité dans son principe même. S’appuyant sur la révolution historiographique qui a remis en question les principes intangibles au xixe siècle d’une histoire conçue comme science du passé, il ajoutait :

Il est logique que l’interrogation des historiens élargisse naturellement son horizon au temps présent : un présent dont l’épaisseur propre et la transparente opacité posent cependant à l’étude des problèmes de méthode tout particuliers. Ce sont les caractères originaux de cette nouvelle conscience historique qu’à défaut de moyens on aurait l’intention d’éclairer. (Nora, cité dans Dosse, 2013, p. 38)

Une fois titulaire de la chaire d’histoire du présent, Pierre Nora en a fait le lieu d’élaboration des Lieux de mémoire, reliant clairement dès 1978, sa problématique naissante à celle du présent : « C’est seulement que tout en remontant très loin dans le temps, nous pouvons comprendre que nous ne quitterons pas le plus proche. Et que même en parlant du Moyen Âge, nous faisons de l’histoire contemporaine » (Nora, cité dans Dosse, 2011, p. 290). Définissant les lieux de mémoire comme un entre-deux à mi-chemin entre la mémoire collective et l’histoire, le temps présent correspondrait alors au travail du passé dans le présent. Dans cette perspective extensive, le présent ne relève plus d’une simple période supplémentaire, mais d’un nouveau regard, d’une nouvelle conception de l’opération historiographique. Il devient un champ d’investigation commun aux historiens et aux romanciers.

Par ailleurs, nous sommes entrés dans ce qu’Annette Wieviorka (2002) qualifie d’ère du témoin, qui trouve son prolongement dans le domaine littéraire avec ce que Dominique Viart (cité dans Viart et Demanze, 2012) qualifie de « roman-témoin » (p. 100), soit des romans qui ne parlent pas tant des événements eux-mêmes que du travail d’écriture accompli pour les atteindre et les transmettre. Cela donne lieu à la restitution de plis du temps dans lesquels se love l’événement dont le sens s’amplifie dans la durée car, comme le dit Michel de Certeau (1994) « l’événement est ce qu’il devient » (p. 51).

Le passé et le présent se retrouvent souvent, en cette ère mémorielle et du témoin, de part et d’autre du miroir dans une poétique de la spectralité, comme dans les romans d’Antoine Volodine où les individus errent, les morts cotôyant les vivants dans une temporalité sans limites, instituant une sorte d’enfer éternel ; écriture à laquelle Volodine donne à partir de 1990 le nom de littérature post-exotique : une écriture de l’ailleurs, de l’après-catastrophe, de l’échec des utopies, et en même temps des survivances d’une croyance en un futur, sans objet ni projet.

La notion actuelle du temps présent exprimerait le changement de notre rapport au passé du fait de la crise de l’avenir et de la disparition au xxesiècle de toutes les formes de téléologie historique. Il en résulterait une dilatation de notre « espace d’expérience » du fait de l’effondrement de notre « horizon d’attente », pour reprendre les catégories métahistoriques de Reinhart Koselleck. Cette présentification peut aussi s’étayer sur une série de filiations philosophiques dans l’histoire de la pensée du temps pour lesquelles le présent est bien davantage que l’instant. Il ne se réduit pas à l’immédiat.

L’hypothèse d’Henry Rousso (2012) selon laquelle le temps présent serait assignable à la dernière catastrophe en date ouvre la source d’inspiration historienne et littéraire à une multitude de narrations sous la forme de revenances, de spectres, de fantômes du passé qui viennent hanter le présent et fournissent autant d’occasions de publications de témoignages, d’études historiennes et de fictions romanesques. Beaucoup de romans ne parlent pas tant des événements historiques que de leurs traces et du travail d’écriture nécessaire pour les atteindre. Dans ces jeux de miroir entre passé et présent, une bonne part de la production littéraire relève d’une forme de poétique de la spectralité, comme la met en scène Pascal Quignard (1991) dans Tous les matins du monde. De la même manière que les historiens démultiplient focales et échelles d’analyse, les romanciers déploient des visions pluriscalaires pour articuler ce qui relève de l’intime et de ce qu’Annie Ernaux (2011) qualifie d’ « extime ».

Accordant une attention particulière à la quotidienneté, à l’ordinaire, attentifs aux gens de peu, la plupart des écrivains rejoignent les historiens dans leur intérêt pour celles et ceux « d’en bas ». Ils les retrouvent aussi dans leur renoncement à une posture de surplomb à partir de laquelle ils pratiquaient hier un regard de soupçon et de démystification. A cette posture, les uns et les autres ont substitué une pratique prudente, plus individuée, assumant sa partialité et rendant visible aux lecteurs les scrupules traversés au cours de l’enquête qui a engendré l’écriture. De son côté, par le biais du narrateur, l’écrivain s’interroge, sur la possibilité de faire récit, se concentrant davantage sur le comment que sur le pourquoi, rejoignant là encore la manière dont Paul Veyne avait défini le récit historique comme un roman vrai, en donnant pour titre à son ouvrage, Comment on écrit l’histoire (1971).

A la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, les publications sur la fin de la littérature se sont multipliées, accompagnant un discours similaire sur la fin de l’histoire. Ce diagnostic quelque peu funeste correspond à un sentiment de basculement de notre régime d’historicité, la crise d’un certain rapport dialectique entre passé, présent et avenir. Ce constat est lucide ; il nous appartient de partir de là pour comprendre notre époque et ses divers modes d’expression. Décréter le déclin inexorable de la littérature est mal interpréter l’histoire littéraire. Comme le souligne Dominique Viart (2012), ce qui meurt n’est qu’une certaine conception de la littérature.

Notre voyage historien au sein de la littérature française contemporaine se fera en deux étapes. Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur la relation entre l’écriture historienne et l’écriture littéraire, sur la porosité de leur frontière, la fécondité de leurs échanges, sur cet entre-deux, entre faits et fiction, propice aux hybridations et aux rebonds de la création. On pourra constater un commun régime d’historicité à l’œuvre aussi bien chez les historiens de métier que chez les romanciers.

La littérature française contemporaine offre un tableau lucide de notre temps présent. Toute une littérature d’enquête scrute la société, son fonctionnement, détectant sous les apparences ses zones d’ombre, ses refoulements, mettant des mots sur ses maux. En privilégiant la singularité des parcours de soi comme des parcours de l’autre, la littérature dresse un portrait de notre temps éclairant pour le comprendre et pour y vivre. Cette littérature française contemporaine, forte des déplacements impulsés par le nouveau roman, n’est-elle pas en train de renouer avec l’appréciation de Stendhal selon lequel le roman est la médiation privilégiée pour parvenir à la vérité du monde : « On ne peut plus atteindre au vrai que dans le roman. Je vois tous les jours que partout ailleurs, c’est une prétention » (Stendhal, cité dans Blin, 1954, p. 86) ? La reprise de cet horizon véritatif par le roman français contemporain expliquerait le rapprochement que l’on peut constater entre historiens et romanciers qui ont en commun cet attachement au contrat de vérité pour dire le monde.

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1L’écriture historienne est de part en part représentation et interprétation du passé. Le concept de « représentance » chez Ricoeur indique la pulsion extralinguistique et référentielle qui atteste la capacité du discours historien à représenter le passé.

Citons donc : Dosse, François. (2023). Histoire et Fiction : unen nouvelle alliance. Revista Guillermo de Ockham, 21(2), pp. 379-384, https://doi.org/10.21500/22563202.6435

Éditeur in chef : Carlos Adolfo Rengifo Castañeda, Ph. D., https://orcid.org/0000-0001-5737-911X

Co-éditeur : Claudio Valencia-Estrada, Esp., https://orcid.org/0000-0002-6549-2638

Droit d'auteur : © 2023. Universidad de San Buenaventura Cali. La Revista Guillermo de Ockham offre un accès libre à l'ensemble de son contenu selon les termes de la licence. Creative Commons Atribución-NoComercial-SinDerivadas 4.0 Internacional (CC BY-NC-ND 4.0).

Déclaration d'intérêts : Les auteurs ont déclaré qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts.

Disponibilité des données : Toutes les données pertinentes se trouvent dans l'article. Pour plus d'informations, veuillez contacter l'auteur de la correspondance.

Financement : Aucun. Cette recherche n'a bénéficié d'aucune subvention spécifique de la part d'organismes de financement des secteurs public, commercial ou à but non lucratif.

Clause de non-responsabilité : Le contenu de cet article relève de la seule responsabilité des auteurs et ne représente pas l'opinion officielle de leurs institutions ou de la Revista Guillermo de Ockham.

Received: May 08, 2023; Revised: May 12, 2023; Accepted: May 18, 2023

*Auteur de la correspondance: François Dosse. Adresse e-mail: francois.dosse@gmail.com

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